Texte de Pauline Viaud
« Quand on parait de bon matin,
Quand on partait sur les chemins,
À bicyclette… »
Chanson d’Yves Montand
Été 2018, avec mon conjoint nous avons une dizaine de jours de congés en commun, nous décidons que pour la première fois, les vacances se feront à vélo.
Il nous plait de partir de chez nous, au Pellerin près de Nantes, en France, et de descendre la côte Ouest, le long de l’océan Atlantique. Objectif : atteindre la ville d’Arcachon, à environ 600 km et faire le trajet retour en train. Nous suivons un itinéraire appelé la Vélodyssée.

MATÉRIEL
Nous avons de la chance, car mes parents nous prêtent les vélos avec les sacoches. Nous emportons une petite toile de tente, deux matelas autogonflants, un réchaud, une casserole et quelques provisions. Il faut optimiser la place et le poids au maximum.
ORGANISATION
Comme toujours avec nous, c’est zéro organisation à l’avance ! Nous aviserons sur le chemin.
Seule la première étape est prévue puisque Seb et ses parents nous offrent l’hospitalité à Noirmoutier.
ENTRAINEMENT ?
Euhhh, pas eu le temps !

EN AVANT !
Départ le 15 aout à 7h32 !
Pour la première journée, nous partons tôt. Nous découvrons d’une autre manière une route que nous connaissons pourtant bien puisque c’est celle qui nous emmène à la mer l’été. Elle est plutôt vallonnée en fait !
Nous traversons les marais vendéens pour arriver, 65 km plus loin, sur la presqu’île de Noirmoutier. On prend le passage du Gois juste avant que la marée ne monte. On commence à avoir mal aux fesses à partir de 40 km environ ! Heureusement, on arrive vers 14h et on a le temps de se détendre, de profiter de la plage et d’être chaleureusement accueillis par la famille.
Les 2e et 3e jours sont très douloureux au niveau des fessiers. Erreur de débutant : nous n’avons pas de cuissard rembourré ni de selle confort, chaque arrêt ou nouveau départ nous provoque des cris de douleurs !
Nous apprenons au fil des jours qu’un minimum d’organisation est nécessaire, car lorsqu’un camping est complet et qu’il vaut faire 20 km de plus, avec la fatigue de la journée, ce n’est pas une bonne nouvelle !
Nous traversons les marais vendéens, les forêts des Landes et nous longeons bien sûr l’océan.
Le but étant de découvrir notre pays, nous prenons le temps ! Quelques visites comme le charmant village de Nieuls sur Mer, la ville de La Rochelle, la corderie de Rochefort… ; des petites siestes après le déjeuner à l’ombre des pins et quelques bains de mer. Arrivés dans le bassin d’Arcachon, on s’arrête pour des petites dégustations d’huitres et de vin blanc…

Les étapes réalisées : Noirmoutier, Bretignolles sur Mer, La Tranche sur Mer, La Rochelle, Rochefort, Marennes, Royan, Montalivet, Lacanau et Lège Cap-Ferret en passant dans 4 départements français.
Nous arrivons dans le bassin d’Arcachon en 10 jours. Nous nous installons quelques jours dans un camping du Cap Ferret, enfin les vacances ! Nous avons aussi choisi cette destination, car la sœur d’Antoine et sa famille vivent à Bordeaux et nous rejoignent pour une journée.
Dernière étape touristique : la Dune du Pyla, la plus grande dune de sable d’Europe.
Nous arrivons à Arcachon le 26 août : objectif atteint après 650 km ! Nous prenons le train pour remonter à Nantes en quelques heures ?

BILAN
Étape la plus courte 45 km ; étape la plus longue : 81 km.
Une petite chute sans gravité pour chacun de nous. ?
Les moins : Nous ne dormions pas très bien, car nos matelas en forme de planche de surf n’étaient pas du plus grand confort et nous avions des courbatures au dos et aux jambes.
Un peu déçue, car ce parcours nous faisait quand même beaucoup passer sur la grande route et non sur des chemins.
J’ai aussi été un peu frustrée de ne pas m’arrêter pour prendre autant de photos que je voulais, pour ne pas freiner le mouvement !
Les plus : J’ai aimé me déplacer par la force du corps, sentir l’effort et apprécier de mener ma bicyclette sans encombre. J’avais très peu pratiqué en fait ! J’ai appris à bien gérer mes vitesses et mes efforts. J’ai constaté que les lignes droites et plates peuvent être ennuyeuses et douloureuses et qu’on s’amuse plus quand il y a un peu de relief.
Avec Antoine, ça roule ! Il gérait nos étapes au jour le jour. Pour ne pas passer notre temps à crier, car nous étions l’un devant l’autre, nous avions créé un moyen de communication à base de coups de sonnette : un ding pour écouter ce que l’autre a à dire, deux dings pour s’arrêter, trois dings pour une urgence !
Avec un peu de recul, je serais très partante pour recommencer une aventure à vélo, plus longue, mais avec un cuissard ?
