Texte de Valérie Pichet
Fréquentation, Friends with benefits, F***friends… on date, on est exclusif, on se voit quand ça nous tente… Comment on se retrouve dans ce vaste choix de possibles « relations de couple »?
Je crois aussi que j’ai maintenant un blocage en pensant à l’image d’un couple. Mais j’ignore d’où ça vient.
Je pense que j’ai juste peur de trop donner et de m’oublier dans ma relation alors que je n’ai rien à offrir…
C’est quoi donc déjà l’expression… Ah oui! : ‘’Chat échaudé craint l’eau froide’’. ?
UN BOUT DE CHEMIN DE MON CÔTÉ
J’ai travaillé trop fort jusqu’ici pour tout recommencer. Comprends-tu?
Je me sens vraiment perdue dans tous ces termes et dans ma tête aussi.
Mais je ne crains pas la solitude, parce que ça, j’en ai grand besoin.
Quand je me présente seule aux fêtes de famille, est-ce que j’ai le droit, de ne pas me justifier sur ma situation matrimoniale quand ma tante Lucie me demande quand je vais leur présenter mon p’tit chum?
Est-ce que le bonheur doit absolument rimer avec relation de couple?
Et si j’avais un ami permanent qui comble ce vide, ce besoin de réconfort, mais qui comprend que j’ai besoin de faire un bout de chemin de mon côté?
Je veux être seule, mais à deux.

ÊTRE SEULE, MAIS À DEUX
Je veux de cette complicité, qu’on prend tellement pour acquise quand le couple prend un peu d’âge.
Je veux de cette légèreté qui me permet de m’épanouir aussi bien avec, que sans lui.
Je veux de ces discussions et de ces argumentations comme seuls deux bons amis peuvent avoir. Je veux ces fous rires inexpliqués.
Je veux de ces activités ensemble. Je veux cuisiner avec lui. Je veux me sentir son égal.
Je veux de la compréhension.
Je veux vivre un jour à la fois et profiter du moment présent.
Je veux me sentir protégée, sentir qu’il veille sur moi, même si je ne suis pas étiquetée à lui. Je veux de la confiance, dans cette liberté.
Je ne veux pas vivre dans son ombre, je veux marcher à ses côtés.
Je veux ce qu’on a, je ne veux pas que ça change. Je veux qu’il sache que je l’aime profondément et que je risque de l’aimer longtemps.
Mais je veux aussi qu’il comprenne que je m’aime davantage et que je me choisis avant.
Je veux lui offrir le meilleur de moi-même et ça adonne que pour le faire, je dois penser à moi.
Aujourd’hui, je décide de me choisir.
APRÈS TOUT
Pour pouvoir mieux partager mon bonheur. Je décide de ne plus me sentir mal de vouloir prendre du temps pour me ressourcer.
Est-ce qu’on peut, en 2020, cesser de se mettre de la pression par rapport à cette image de société à laquelle « les gens » aimeraient donc bien qu’on adhère tous ?
L’important c’est de se comprendre et se respecter.
Après tout, l’important c’est d’être heureux.