Les probabilités improbables : ou quand devenir parent rime avec ne plus rien contrôler… (PARTIE 1)

Mon chum est un homme droit qui travaille dans la finance, un milieu de rectitude et de probabilités. Moi? Je suis une boule d’émotions sur 2 pattes.  Je me dis que dans la vie, rien n’arrive pour rien. Nos lignes de pensée à mon conjoint et moi, si éloignées en théorie, se sont rencontrées pendant cette dernière année. Et ça, pas à peu près.

En juin 2018, nous nous sommes acheté une belle maison. Notre première ensemble! Déjà remplie de rêves et même d’un projet bébé. Arrive le mois de juillet. Je suis malade comme un chien. On ne sait pas ce qui m’arrive. Je me suis même ramassée à l’hôpital après avoir consulté en clinique. Diagnostic? Labyrinthite avec vertige de positionnement. Je suis arrêtée de travailler pour un mois et on met le projet bébé sur la glace.

Crédit photo: Jessika Robitaille

LA PREMIÈRE SURPRISE

Le mois d’août s’annonce super beau et porteur de bonnes nouvelles! Mes règles tardent à arriver, alors je passe le fameux test de grossesse. Celui-ci s’avère négatif. Je suis bien déçue, mais c’est le destin! Ce sera que partie remise.

Septembre est déjà à nos portes et mon grand entre en maternelle !! De gros changements! Mais pas autant qu’un nouveau test de grossesse fait mi-septembre.

Celui-ci annonce la plus belle des nouvelles! Je suis enceinte de plus de 3 semaines si je me fie au test Clearblue (pour ne pas le nommer). Notre échographie de datation se fait début octobre. Et là, première surprise.

Crédit photo: Jessika Robitaille

Moi qui croyais être enceinte d’un 8 semaines bien tapant! Le radiologiste me dit: « Vous êtes sûre que vos dernières règles c’était début août et non début juin? ». Je réponds que oui et je demande pourquoi il me dit ça.

Et lui de me rétorquer en riant: « c’est parce que vous n’êtes pas enceinte de 8 semaines, mais plutôt de 17 semaines! Vous devriez vous acheter un billet de loterie! Ça n’arrive jamais ça! »

Hey oui! Un faux négatif de test de grossesse! Même si ceux-ci ont une fiabilité de 98 à 99 % (1), on a passé outre les statistiques pour la première fois! Et que dire de ma labyrinthite (qui n’en était visiblement pas une). Ce sont les mêmes symptômes qu’un début de grossesse et aucun médecin n’avait pensé à ça! Le plus surprenant, c’est que j’avais eu des règles quand même (ce qui n’arrive qu’entre 20 et 25 % des femmes pendant la grossesse (2)) et qu’en fin de compte, je suis tombée enceinte au premier mois d’essai (ce qui arrive à moins de 25 % des filles (3)).

Mais on n’était vraiment pas à bout des surprises!

BLESSURE, DOULEURS… ET UN BÉBÉ EN SIÈGE

Nous étions de vrais gagnants à la loterie de la vie et ça nous faisait bien plaisir! Jusqu’à temps que ça devienne de moins en moins amusant.

Plus les mois passaient et plus je me sentais moche. J’avais mal partout, je ne m’endurais pas pantoute!

Mon party de Noël au travail a été la goutte qui a fait déborder le vase. Après être restée debout toute une soirée, je n’arrivais plus à marcher le lendemain… Donc, consultation en clinique médicale et arrêt de travail obligatoire jusqu’à la fin de ma grossesse. À ce stade, j’en suis à ma 26e semaine de grossesse. Je fais maintenant partie du petit 22 % des femmes qui tombent en arrêt-maladie pour plus du quart de leur grossesse (4). Je vis constamment avec des douleurs ligamentaires. J’apprends aussi que ma symphyse pubienne est trop écartée (ce qui arrive à moins de 24 % des femmes (5)). C’est repos à la maison et physiothérapie jusqu’à la fin de la grossesse. Là, les probabilités, je commence à les trouver moins drôles.

Mon échographie de 32 semaines arrive. Nouvel étonnement! Bébé fille est placée en position siège. On me propose la méthode de la version à 37 semaines, qui ne fonctionnera malheureusement pas. Alors, césarienne planifiée pour le 5 mars! Elle fera partie des bébés en siège qui sont en fait un petit 10 à 15 % des naissances par césarienne au Québec (6).

Le 5 mars arrive, tout va bien! Nous avons hâte de rencontrer notre fille!

La césarienne se passe à merveille! Tout se passe tellement bien qu’on est retourné chez nous après seulement 2 jours à l’hôpital (ce qui, vous vous doutez bien encore, arrive que très rarement, car la moyenne est de 72h après un accouchement par césarienne (7)). Nous sortons un jeudi de l’hôpital et l’infirmière du CLSC nous appelle le vendredi. Tout va bien, selon nous, alors une infirmière viendra seulement le lundi suivant pour nous visiter à la maison.

On ne savait tellement pas ce qui nous pendait au bout du nez… et qui, dû à une faute grave, allait mettre notre fille en danger…

Et toi, est-ce que tu as des histoires comme ça, qui font que tu fais partie du pourcentage de probabilité improbable?

La suite ici, je te raconte le début de vie de ma petite qui a été tout sauf facile.

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