Guérir d’une fausse couche : mon long chemin de croix + des trucs pour y arriver

Déjà quelques semaines ont suivi depuis l’annonce de la mauvaise nouvelle. Plusieurs semaines de hauts et de bas. De remords, d’envies de changement et de journées grises.

Des semaines pas faciles comme on dit. Sans jamais vraiment comprendre pourquoi ça nous est arrivé à nous.

Pendant les 3 semaines qui ont suivi la mauvaise nouvelle, tout ce que j’avais envie de faire, c’était de m’évader, de sauter dans un avion destination « nowhere », question d’oublier la mauvaise nouvelle. Difficile de comprendre cette envie de tout quitter et pourquoi j’ai besoin de m’évader. Mais elle était bel et bien là.

Le temps fait bien les choses certes, mais il doit passer. Une minute à la fois, une douleur à la fois, puis il se transforme en journée, puis en semaine et en mois. Et malheureusement ça peut sembler « over the top » pour notre entourage. À un point où ils ne comprennent pas pourquoi plusieurs semaines plus tard, on pense encore à ça.

Et laisse-moi te dire, que jusqu’au moment où on tiendra notre « rainbow baby » dans nos bras, on y pensera encore… Et sûrement même après. C’est qu’on se dit : « je pourrais être enceinte de 4 mois, de 6 mois et etc. » . Puis on y pensera encore quand viendra le mois où on aurait mis au monde ce petit bébé…

Je sais tout ça, parce que malheureusement, le détail que j’ai caché jusqu’à maintenant c’est que c’est ma deuxième fausse couche… et non la première.

J’ai déjà passé par toutes ces émotions une première fois, mais on dirait que la deuxième fois fait encore plus mal. Peut-être parce que cette fois-ci en regardant la ligne manquante sur ledit bâton en pleurant et les pertes de sang, je me suis dit : « Voyons ça ne se peut pas que ça m’arrive une deuxième fois? ».

…Et on connaît toutes aujourd’hui la réponse à cette question.

Mais il y a des petits trucs pour s’aider à en sortir, pour guérir de ta fausse couche, voici ceux qui m’ont aidé à passer à travers.

CONSULTER UN MÉDECIN

Quand tu as une fausse couche, tu te dis que tu as eu de la malchance, deux fausses couches, tu commences à te demander ce qui cloche. Suite à l’annonce de la mauvaise nouvelle, j’ai pris rendez-vous avec mon médecin (genre pas de famille, mais qui a été bien gentille de vouloir me suivre suite à cette mésaventure).

Dépendamment de ton état, elle va te recommander de faire des tests pour vérifier le tout. Ici, ça a été tests de sang et échographie de l’utérus. Je n’ai pas encore eu les résultats, mais de savoir que j’ai débuté le processus, on dirait que ça m’a enlevé un poids sur les épaules. Un peu comme quand tu passes un examen de fin d’année, genre, et que l’été vient d’arriver! Tu n’as pas eu les résultats, savoir si tu passes ou pas, mais au moins c’est fait!

RENCONTRER DES SPÉCIALISTES DU BIEN-ÊTRE, TELS QUE PSYCHOLOGUE, OSTÉOPATHE, ACUPONCTEUR, MASSOTHÉRAPEUTE, HYPNOTHÉRAPEUTE ET ETC.

En parlant avec ma sœur, elle m’a conseillé d’aller consulter un spécialiste du bien-être – comme j’aime les appeler.

Le hasard de la vie a fait en sorte que j’ai rencontré une ostéopathe, qui travaille au coin de ma rue et qui est native de Montréal, donc parle français – en plus d’avoir sa formation en ostéopathie, elle est aussi psychologue de formation. Ah oui, et elle a aussi longtemps travaillé avec des femmes enceintes ou qui essaient de concevoir, en plus d’être doula. Genre le package deal de la mort.

Et elle me fait du bien et m’aide à guérir un rendez-vous à la fois. Je te conseille toi aussi d’aller consulter, il n’y a pas de formule miracle seulement ton cœur te dira ce que tu penses avoir besoin.

S’ÉVADER

Tu as toujours rêvé de faire un road trip de dernière minute? Fais-le. Oublie ta vie l’instant d’un weekend. Ça fait du bien.

J’ai fait mon escapade à Whistler 3 semaines plustrop tard et maintenant que je sais le bien que ça m’a apporté, j’aurais dû le faire bien avant.

Tsé ça peut même être un staycation chez tes parents, des fois juste de sortir de ta routine ça apporte un bien fou.

PRENDS TON TEMPS

Tu sais quoi? C’est correct de te sentir comme ça. Vis-le. Tu as le droit de dire non, tu as le droit de pleurer, tu as le droit d’en avoir ras le bol de ta situation. Permets-toi de vivre ça. Ta priorité présentement c’est que tu guérisses de cette tragédie.

Ma docteure m’a aussi demandé d’arrêter l’essai bébé pendant deux mois, pour des raisons médicales. Je dois avouer que sur le moment, j’étais tellement fâchée après elle. Maintenant avec du recul, et l’état dans lequel je suis présentement, je reconnais que pour ma santé mentale, c’était le meilleur cadeau que je pouvais me faire.

C’est difficile chaque mois de faire les tests d’ovulation, de se demander si nos règles vont arriver, de faire un test pipi 2 jours avant, tsé juste pour voir… C’est un roller coaster d’émotions auxquelles je suis bien heureuse d’avoir pris congé, l’instant de quelques mois. Et je te le recommande, ça fait chi*er, mais ça va te procurer beaucoup de bien au final et t’aider à guérir.

PARLES-EN

C’est un sujet tellement tabou la conception d’un enfant, les étapes de caca à passer pour certaines pour se rendre à son ++… Quand en plus ça vient avec la perte d’un petit haricot…

Il faut en parler, on se doit de démystifier ce mythe, tsé comme si créer un enfant se faisait en regardant les oiseaux passer et ce dès le premier mois. Genre sérieux. Je sais qu’il y a des gens qui sont clairement inconfortables à en parler et c’est correct (mais non en même temps).

D’abord parles-en pour te faire du bien, pour t’enlever cette pression de vivre cette étape toute seule. Et comme ma sœur aime bien me le dire « tsé des fois ça fait du bien juste avoir quelqu’un à qui pleurer et qui t’écoute, même s’il n’y a pas grand-chose à dire sur le sujet ». Et ça ne pourrait pas être plus vrai.

Une étape à la fois, la guérison viendra. Est-ce qu’il y a quelqu’un, quelque chose qui t’a aidé à guérir de ta fausse couche?

2 commentaires
  1. Un peu (beaucoup) en retard par rapport au moment de publication, mais tu donnes la meilleure prescription qu’il faut pour guérir une fausse couche!
    Ayant fait une fausse couche au printemps 2018, je l’ai vécu difficilement : ce fût long avant de tomber enceinte pour la première fois, événement fatidique survenu dans la pire période au bureau (bonjour le rush des impôts), etc. Tout mon espoir de devenir maman s’est évaporée drastiquement.
    Au début du mois de mai, le fameux soir où nous avons eu la confirmation de ma fausse couche, j’ai regardé mon homme et je lui ai dit : on s’achète des billets d’avion, j’ai besoin de voir mon frère (il demeure à Calgary, nous sommes à Québec). Je commence à organiser un voyage dans les Rocheuses incluant un périple de 3 jours de Calgary jusqu’à Jasper en vélo de route, en sac à dos.
    27 juin 2018, la veille de notre départ, je me questionne si je dois amener des protections féminines dans mes bagages puisque je suis un peu en retard, mais c’est normal puisque mon cycle est déréglé tel que m’avait mentionné par mon médecin. J’ai rien à perdre, je fais un test. Et c’est à 12 heures de partir pour mon voyage «post fausse couche» que je me rends compte que la vie m’envoie un rayon de soleil supplémentaire : un petit bébé arc-en-ciel grandit en moi. WOW !

    1. Wow Audrey, j’ai eu des frissons en te lisant! C’est tellement une histoire touchante et qui finit parfaitement malgré les épreuves.

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