Comment le confinement nous a préparé pour notre tour du monde en famille

Texte de Emilie de Love Life Abroad, a family around the world.

 

La vie est drôlement faite.

Je me souviendrai toujours du 13 mars 2020; ce jour qui a viré notre vie à l’envers (et pas seulement la nôtre).

À peine 48 heures avant l’annonce de fermeture des écoles et des garderies, on vendait notre maison. Cette transaction immobilière devait entamer le début de notre grande aventure: un tour du monde en famille en mode slow travel.

Achat des billets d’avion. Fait.

Après plusieurs mois de préparation, de planification et d’excitation, je devais m’envoler pour Paris le 5 juillet 2020 avec mon chum et mes deux petits garçons, âgés de 18 mois et 3 1/2 ans.

Brouillon de notre itinéraire. Fait.

Après Paris, direction Tallinn où nous avions réservé un appartement avec vue sur le golfe de la Finlande. Le reste de notre itinéraire n’était pas complètement défini, mais on s’enlignait pour: Pologne, Georgie, Thaïlande, Indonésie, Nouvelle-Zélande et Hawaii.

Vente de la maison. Fait.

Puis … C’est la pandémie; le globe en entier est confiné. Tout est en pause.

Quel choc! Il fallait bien se rendre à l’évidence : notre projet allait clairement être affecté. Il n’a suffi que de quelques jours supplémentaires pour que les frontières internationales ferment et qu’on se fasse à l’idée que le voyage devrait être remis.

Alors, au lieu de voyager, on y rêve! Disons qu’il n’y a pas de meilleur moment pour ça. 😉

Je dois dire qu’il n’est pas passé une journée (à quelques exceptions près) sans qu’on parle de notre tour du monde en famille: on en a rêvé, on a pensé et repensé notre projet en entier, puis on a planifié le post-confinement.

Car, finalement, ce confinement aura été une excellente préparation pour notre aventure en famille…

… et on sait maintenant qu’on peut concilier travail, famille et voyage

Je ne l’ai pas mentionné plus tôt, mais notre tour du monde a une particularité:

Papa travaillera à temps plein. C’est comme ça qu’on peut se permettre notre trip.

Il est rédacteur web et peut donc travailler de partout dans le monde. Mieux vaut profiter au maximum de cette flexibilité! Notre projet de tour du monde n’a donc pas de durée déterminée: un an assurément, peut-être plus si on le feel comme ça. Mais qui dit “papa qui travaille à temps plein” dit “maman qui s’occupe des enfants une bonne (une grosse) partie de la journée”.

Je t’avoue donc qu’il y avait quand même un petit stress caché derrière toute l’excitation du voyage. Allions-nous réellement être capables de jongler avec le travail de papa, les projets de maman et les deux petits paquets d’énergie que sont nos garçons à l’autre bout du monde?

Eh bien, heureusement, les mois de confinement nous ont confirmé qu’on pouvait y arriver!

Ok! Si mon chum a pu performer au travail pendant que j’étais seule à la maison, dans l’entre-saison hiver-printemps, sans aucune activité externe permise, à l’exception de promenades dans le quartier, et sans voir aucun ami, je te garantis que ça sera un charme de pouvoir aller dans les restaurants et les cafés, d’aller au parc, au musée, au zoo et à la plage.

Bon, on a quand même élaboré un super horaire qui permet à papa de travailler calmement, mais qui laisse assez de temps de qualité en famille. Je crois qu’on est arrivé à quelque chose de bien, réaliste et viable! Yeah!

Mais, c’est confirmé, notre futur voyage sera en mode slow travel… extra slow travel.

On a passé une bonne partie du confinement dans les boîtes, à préparer notre déménagement. Une chose est certaine: pu capable de vivre dans les boîtes et de se chercher un peu partout.

On veut donc éviter ça en voyage le plus possible. Puis, comme le temps n’est pas un problème, on peut (mais surtout, on veut) se le permettre.

On veut pouvoir défaire nos bagages et ranger les sacs à dos dans la garde-robe. On va donc rester plusieurs nuits au même endroit. On ne sera pas en mode bucket list. On adore explorer un endroit de fond en comble, alors on aura amplement le temps.

C’est vraiment la seule façon de ne pas trop s’épuiser et d’assurer des moments de tranquillité pour travailler.

Puis, on veut vraiment pouvoir profiter de la nature qui s’offre à nous.

On le savait déjà, mais je n’avais jamais réalisé, avant le confinement, à quel point les enfants adorent être en nature. Disons qu’on n’avait pas mille et un choix d’activités à notre portée dans les derniers mois, alors les enfants ont usé très fort de leur imagination et de l’environnement extérieur.

Ils ont “chassé” les dinosaures dans le boisé enchanté derrière la maison. Ils ont passé de longues minutes à lancer des cailloux dans la rivière. Ils ont regardé, avec grande curiosité, l’eau de pluie descendre dans les bouches d’égout. Notre déménagement temporaire dans la nature de Stoneham a clairement renforcé cet amour pour la nature. On ne peut que l’intégrer davantage dans notre itinéraire de voyage.

Mes petits cocos passent leurs journées à se promener, un petit bâton à la main, le long de la rivière, à chercher les dinosaures dans les sentiers de randonnée (leur activité préférée du moment!), puis à observer les fourmis transporter leur repas.

Donc, avec la nature, on n’a vraiment pas besoin de beaucoup de jouets pour amuser les enfants.

Quand on part un an en voyage avec de jeunes enfants, pas facile de préparer les bagages. On ne veut pas apporter trop de choses, mais on ne veut rien oublier.

Et les jouets des enfants… mais qu’est-ce qu’on apporte?

Autos, dinosaures, crayons, papiers, livres, farine (oui, oui, farine), et le tour est joué.

C’est pas mal ce qui nous a tenus occupés pendant le confinement. En plus, tester plusieurs recettes de pains et gâteaux, on a fait du sable lunaire (farine et huile) et de la pâte à modeler maison (farine, sel, eau et crème de tartre).

Je me dis donc que je n’ai vraiment pas besoin d’apporter une panoplie de jouets pour les enfants. On s’en tiendra à l’essentiel, aux coups de coeur du moment. Puis on utilisera notre imagination, notre créativité et notre garde-manger pour se trouver tout plein d’activités à faire, lorsqu’on ne sera pas en train de visiter de magnifiques attraits touristiques, à la plage ou en randonnée.

Malgré tout le stress et les déceptions que le confinement a apportés, il en est tout de même sorti du positif pour notre famille et notre projet. Le confinement nous a confirmé qu’on voulait prendre le temps de vivre, de passer du temps en famille et de se dépasser.

Notre projet de tour du monde en famille (et son itinéraire) a clairement fait un 180 degrés, mais il est encore en vie!

Pour le moment (car tout change tellement vite en cette période de pandémie), on espère débuter dans les prochains mois par une traversée de notre magnifique pays où l’on aura de magnifiques montagnes et lacs comme terrain de jeu.

Pour la suite, seul le futur pour nous le dira. Je t’invite donc à nous suivre sur notre compte Instagram @lovelife_abroad ou sur notre blogue Love Life Abroad pour parcourir le Canada (et plus encore) avec nous!

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